Les origines – Le sigle représentant une sorte de croisillon a déjà fait son apparition au XIXe siècle sur les claviers des machines à écrire. Il était utilisé dans le commerce pour signaler un nombre ou une unité de poids. Il devient ensuite un code, dans la programmation des premiers ordinateurs. Il fait partie de la carte IBM introduite en 1928, tout comme les chiffres, les lettres et certains symboles. Souvenez-vous, on le trouvait plus tard sur nos anciens téléphones, dans les années 80, aux côtés de l’astérisque. Il devient même un incontournable : « Terminez en appuyant sur la touche dièse ».
L’histoire contemporaine et le but du jeu – Son utilisation actuelle a été imaginée par Chris Messina. En août 2007, il publie un tweet dans lequel il propose d’utiliser la « double-croix » pour des groupes. « how do you feel about using # (pound) for groups ? ». L’idée est de centraliser les conversations autour d’un mot-clé. Avant que Twitter ne réagisse sérieusement à cette proposition, l’idée est reprise par les utilisateurs. Ce n’est qu’au 1er juillet 2009 que Twitter commence à relier tous les hashtags par un hyperlien. Il sera suivi plus tard de Instagram, Pinterest, Google+, Facebook et LinkedIn.
Les utilisations parallèles – Le hashtag peut aussi apporter une précision (avec #nofilter, je signale que ma photo n’a pas été modifiée par un filtre, comme on en trouve sur Instagram), il peut communiquer une information « hors publications » (#150daystillwedding), exprimer un trait d’humour (voir par exemple #fail sur Instagram, avec plus de 5 millions de publications). Mais il peut aussi servir à faire passer un « inside joke » qu’une poignée de personnes comprendront, dans le style de ceux qui postent des photos de maccarons avec le #ilparaitquilssontbons histoire de se rappeler le fameux « ça m’énerve » déjanté de Helmut Fritz.
Mais utiliser le hashtag c’est aussi tendance. On se déclare membre d’une « communauté ». La RTS termine toujours son #19h30 du dimanche par une rubrique permettant aux jeunes gymnasiens de commenter l’actualité de la semaine. La séquence s’appelle T’as vu l’actu ? avec le hashtag #tavulactu barrant l’écran. On trouve sur Twitter des conversations liées à l’émission.
Pour les entreprises – le hashtag permet de rassembler du contenu lié à la marque ou à tel ou tel produit (par exemple sur facebook avec #ThePrimeBurger), ainsi on encourage les consommateurs à publier du contenu lié au produit et ainsi augmenter leur engagement. On peut suivre les conversations (outil de veille) et les modérer. Un autre avantage fort intéressant : on augmente son audience. Le hashtag, visible par les contacts de la personne l’utilisant, permettra d’étendre sa portée. Finalement, on peut placer son slogan ou y faire référence, comme le fait KitKat sur Twitter avec #mybreak, en référence aux fameux « Have a break, have a KitKat ».
Quelques conseils – ll est important d’utiliser le hashtag à bon escient. Il faut qu’il soit mémorisable. C’est la qualité et la pertinence des mots clés qui feront la différence et non la quantité. Privilégiez les hashtags courts. Lorsqu’ils sont composés de plusieurs mots, certains recommandent de commencer chaque mot par une majuscule pour en faciliter la lecture.
Insérer le hashtag dans une phrase bien construite permet une lecture fluide de votre message. Au début, à la fin, ou au milieu, il se place où le souhaitez ! Mais un hashtag devant chaque mot ne donne pas vraiment envie de lire la publication.
Combien de hashtags pour telle ou telle plateforme ? Je vous invite à le découvrir dans cet article de WeRSM (We are Social Media) : How Effective Are Hashtags on Social Media?
#HastaLaVistaBaby